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Santé France

Le système français de santé

L'organisation mondiale de santé donne de la santé une définition très large, en la considérant comme "un état complet de bien-être, sur le plan physique, psychique et social". La notion de santé est donc plus large que les seuls soins. Les conditions de logement, de travail, l’alimentation, l’hérédité font notamment partie des facteurs qui exercent une influence sur l’état de santé d’un individu. Dans les pays développés, on estime à environ 15% la contribution du système de soins à l’état de santé des habitants.

Dans un rapport paru en 2000, l'OMS a placé le système de santé français au premier rang de ses 191 membres, en se fondant sur la qualité des soins dispensés.

Même s’ils ont été adaptés au fil du temps, les grands principes du système français de santé et de protection sociale - mis en place progressivement depuis sa création - restent valables aujourd’hui. Plus de 60 années après sa création, il continue de présenter plusieurs caractéristiques originales.

En France, le système de santé planifie et organise l’offre de soins, afin de répondre aux attentes et aux besoins de la population. Sa mise en œuvre doit favoriser une couverture équilibrée du territoire et une interaction efficace des différents acteurs : établissements de santé publics et privés, médecins libéraux, auxiliaires médicaux, industrie pharmaceutique...

Le niveau des dépenses publiques de santé en France est l’un des plus élevés au monde : avec 11,8% du PIB en 2009, il est le troisième plus élevé de l’OCDE, après les États-Unis et les Pays-Bas. Ces dépenses importantes reflètent le haut niveau de protection offert par l’assurance maladie, qui prend en charge une part élevée des dépenses de santé 78%, soit le 11e taux le plus élevé de l’OCDE), mais également la progression non maîtrisée de ces dépenses. Malgré la réforme de l’organisation de la Sécurité sociale en 1996, les dépenses d’assurance maladie progressent à un rythme supérieur à celui du PIB, mais également à celui des recettes d’assurance maladie (cotisations sociales et impôts), ce qui provoque des déficits récurrents.

Face au niveau très élevé de déficit atteint au début des années 2000 (6 milliards d’euros en 2002, 11 en 2003 et 11,6 en 2004), la loi du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie a eu pour objectif de réformer en profondeur le système selon trois orientations :

  • la réorganisation de la gestion de l’assurance maladie ;

  • une nouvelle organisation des soins qui vise la maîtrise des dépenses de santé ;

  • une réforme du financement de l’assurance maladie.

Il est encore loin pour atteindre son objectif de cette réforme.

 

Industrie de santé française

La France est un acteur incontournable des progrès en santé. Elle est une terre de découverte et d’innovation. Ses succès reposent sur un haut niveau de connaissances scientifiques, médicales et industrielles et sur les savoir-faire qui en découlent. Elle doit aussi ses succès à son modèle de prise en charge, propice à l’innovation.

Les industries de santé jouent un rôle essentiel dans l’économie française, leur capacité d’investissement en R&D et leur potentiel de développement en font un secteur d’avenir pour le pays.

La filière représente aujourd’hui près de 200 000 emplois, soit 4,6 % des effectifs de l’industrie en France, auxquels s’ajoutent plus de 100 000 emplois indirects. Elle réalise un chiffre d’affaires d’environ 75 MD€ en France (dont 52 MD€ pour le médicament humain et à usage vétérinaire, 15,7 MD€ pour le dispositif médical, 1,7 MD€ pour le diagnostic in vitro). En matière de R&D, elle constitue la deuxième filière industrielle en France.

Pour le secteur de dispositifs médicaux, selon une étude Le pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (PIPAME, 2011), près de 1 100 fabricants de dispositifs médicaux sont dénombrés en France (1 079 comprenant 820 entreprises offrant des activités R & D et/ou de production et 259 entreprises ayant uniquement des activités de commercialisation).

À ces entreprises de dispositifs médicaux implantées en France s’ajoutent 350 sous-traitants et 354 distributeurs. Au total, plus de 60 000 personnes travaillent au sein de la filière des dispositifs médicaux en France.

Le secteur des dispositifs médicaux en France bénéficie d’un savoir-faire dans le domaine des implants (prothèses), de l’aide technique, des systèmes de chirurgie mini-invasive, du diagnostic par imagerie et du diagnostic in vitro.

La France doit aujourd’hui affronter de nouveaux défis, au premier rang desquels les réponses aux besoins médicaux actuels et à venir, et cela dans un contexte mondial toujours plus concurrentiel. Toutefois, les difficultés récentes liées à la crise ainsi que la compétition internationale appellent à une mobilisation de tous les acteurs de la filière d’industries de santé dans le but de continuer à investir et à innover, que ce soit pour accompagner les évolutions actuelles ou pour préparer les industries de demain.

Les industries de santé françaises doivent donc s’affirmer comme un secteur de premier plan.

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